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Taux de dépôt BCE maintenu à 4 % : l’espoir d’une reprise du marché immobilier ?

Publié le 10/01/2024
La Banque centrale européenne (BCE) confirme le maintien de ses taux directeurs pour la deuxième fois consécutive. Au-delà de cette décision sans surprise, les éléments de langage qui l’accompagnent dénotent d’une certaine détente. Les explications de Caroline Arnould, directrice générale de CAFPI.

L’annonce du maintien des taux de la BCE renvoie au ralentissement de l’inflation observé dernièrement. Dans la zone euro, son taux annuel s’est établi à 2,4 % en novembre 2023, contre 4,3 % en septembre et 10,6 % il y a un an. En France, l’inflation sous-jacente a, pour sa part, diminué sur un an à +4,2 % en octobre 2023, après +4,6 % en septembre.

Depuis la première annonce du maintien du taux de dépôt à 4% fin octobre, certaines banques reviennent pleinement sur le marché du crédit immobilier, avec des taux en baisse, dans une optique de conquête de clientèle. Cette baisse des taux des crédits immobiliers, tout juste amorcée, preuve du retour à la logique de la concurrence entre établissements bancaires, devrait s’amplifier dans les semaines, qui viennent et permettre aux Français qui avaient gelé leurs projets, de recommencer à se projeter.

Possible baisse des taux dès 2024

Si l’inflation poursuit sa trajectoire baissière, on peut espérer que la BCE va relâcher la pression sur les taux courant 2024. Les marchés anticipent même que celle-ci pourrait intervenir dès le mois de mars. Le taux auquel l’État français emprunte à 10 ans (OAT) est ainsi passé de 3,50% à 2,80% en 2 mois et le ton employé par la BCE aujourd’hui devrait permettre de confirmer ce mouvement.

Cependant, consciente des risques d’une nouvelle hausse des prix de l’énergie, du fait notamment de la crise au Proche-Orient, et d’une inflation alimentée par la hausse des salaires, Christine Lagarde, présidente de la BCE, continue de rappeler qu’il n’est « pas encore temps de crier victoire ».

Si la situation économique du pays n’est pas encore stabilisée, la simple perspective d’une éventuelle baisse des taux de la BCE démontre un changement de paradigme. Cela pourrait clairement redonner du pouvoir d’achat aux emprunteurs et donc contribuer à relancer le marché immobilier.

Un dernier frein à l’accession

Seule ombre au tableau, les conditions d’octroi imposées par le HCSF. Elles ont, certes, bénéficié depuis le 4 décembre d’ajustements à la marge — tolérance sur les dépassements de sous-limites dérogatoires par les établissements bancaires ; exclusion des prêts-relais du calcul du taux d’endettement lorsque leur montant est inférieur à 80 % de la valeur du bien mis en vente ; extension de la durée maximale des prêts à 27 ans en cas de travaux représentant plus de 10 %, contre 25 % auparavant, du coût du projet. Mais elles constituent toujours un frein aux projets immobiliers d’emprunteurs pourtant parfaitement solvables.

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